Vendredi 11 Mars - un long voyage en avion

Il est 5h30 du matin. Les deux réveils et le téléphone n’auront pas été nécessaires car on se réveille avant. On avale un petit déjeuner frugal (nescafé et galettes du mont St Michel) et une heure après nous prenons le RER pour Roissy que nous atteignons vers 8h30.  Notre vol jusqu’à Canton par la compagnie China Southern Airlines est prévu "On Time".
Cette compagnie fait partie comme Air France du groupe Sky Team. Ce sont donc des employés d’Air France qui procèdent  à l’enregistrement. Nous retrouverons, qu’ils nous disent, nos  bagages directement à Kumming qui est notre destination finale. Les deux heures d’attente passent vite. J’en profite pour m’acheter l’objet dont je rêve depuis longtemps, un coussin gonflable pour bien dormir dans un avion ! On lit le journal Libération devant un café crème. Le journal ne parle pas du tremblement de terre terrible qui vient de secouer le Japon.
On embarque déjà. L’avion ne semble pas plein mais nous nous retrouvons à 3 dans une rangée de 3. Normal me direz-vous. Non car les rangées de 5 du milieu ne sont occupées chacune que par une seule personne ainsi que pas mal de rangées comme la nôtre. Nous demandons en vain à ces occupants égoïstes de nous céder une place. Il n’en est pas question. Tous, jeunes ou vieux, occidentaux ou chinois refusent, chacun ayant un bon prétexte : Je suis malade, je ne peux dormir qu’allongé, je vous emmerde, etc.
Une fois le décollage terminé, Jacky décide de s’installer au bord d’une de ces fameuses rangées de 5 places occupée seulement par un chinois. Celui-ci ne semble pas content de son audace. Il commence par tousser et cracher pour lui faire comprendre le danger qui la guette. Elle n’en tient pas compte. Il décide alors de s’allonger et pose carrément sa tête sur les genoux de Jacky. Elle lui enfonce le coussin sur la tête tout en s’excusant poliment. Il change de position et essaie maintenant avec les pieds. Mêmes punition. Le manège durera pendant presque toute la durée du vol avant qu’il ne capitule et n'essaie d’engager avec elle une discussion en anglais.
J’ai essayé de mon côté de parler avec mon voisin. Cela a vite avorté. Il est espagnol d’origine marocaine et ne parle ni français ni anglais. Je me rabat sur le minuscule écran vidéo placé dans le dos du siège de devant. La qualité de l’image est désastreuse. Ceci n’est pas grave car celle des programmes est la même: Un vieil épisode de Nestor Burma détective, un film anglais insignifiant, etc. Les bons films sont réservés à ceux qui voyagent en première classe. J’essaie en vain de dormir muni de mon coussin magique mais les deux petites chinoises derrière moi n’arrêtent pas de donner des coups de pied dans mon siège. Je n’ose pas leur dire quoi que ce soit.
Même les tristes repas proposés par les hôtesses ne parviennent pas à rendre ce vol moins pénible. Jacky a un petit peu dormi et moi pas du tout.


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