Dimanche 20 Mars: Dali, Xizhou

Réveil à 7h. Jacky tousse toujours autant. Nous descendons dans la salle du petit déjeuner. C'est dantesque. Il y a au moins 200 tables de 4 couverts chacune. Elles sont presque toutes occupées. Il y a un brouhaha énorme. Heureusement les touristes chinois prennent leur petit déjeuner très rapidement car ils doivent avoir beaucoup de choses à visiter. Le buffet est bien garni: viennoiserie, fruits, nouilles, soupe, thé, café,etc. A nous les viennoiseries, le café et les fruits; aux chinois la soupe, les nouilles et le thé. Lorsque Vincent et Annie nous rejoignent un quart d'heure plus tard, il n'y a plus personne. Le petit déjeuner fini nous remontons à la chambre récupérer notre linge propre et faire les valises. A 8h30 tout le monde se retrouve dans le hall complètement désert. Dès que la chauffeuse et le guide arrivent nous prenons la direction de la montagne Cangshan haute de 3400m. Cette montagne est célèbre pour ses sources, ses carrières de marbre et ses temples. Elle est accessible par un télésiège. Hélas il y a du vent, on est obligé d'attendre qu'il cesse en buvant notre traditionnel café thermos. Une équipe de forestiers attend aussi. Je pense qu'ils doivent avoir le secret espoir que le vent ne faiblisse pas. Ils nous observent comme si nous étions des animaux de foire. Notre guide nous raconte la légende de la femme qui a emprunté du vent pour sauver son mari. Je vous la raconte telle que je m'en souviens. "Au temps jadis, le mari est sur le lac en perdition et je ne sais plus pourquoi sa femme doit emprunter deux sacs de vent aux dieux pour le sauver. En chemin elle en fait tomber un et ne le retrouve pas. C'est pourquoi depuis ce temps là, il y a souvent du vent dans la région."
Une heure après le vent forcissant, et ne retrouvons pas le fameux sac, nous abandonnons la partie et redescendons sur Dali. Nous nous arrêtons au pied de la montagne pour visiter le temple des 3 pagodes. La plus haute (70m) date de l'époque Tang (7ème et 8ème siècle) les deux autres sont plus petites (40m).Celle de gauche est penchée à cause d'un tremblement de terre en 1977.A y regarder de près, je les vois toutes les deux penchées.
Il y a à l'entrée une énorme statue de Bouddha où il faut mettre de l'argent et prier. Andrey nous rappelle que chez nous on met aussi de l'argent dans un cochon mais on n'est pas obligé de prier. Ça nous fait rire, on est de vrais mécréants. Il nous faut payer pour pénétrer dans le temple. Le bouddhisme pour mieux être accepté s'est mélangé à l'animisme local. Il y a plein de superstitions, d’offrandes de feuilles de vœux que l'on brûle pour que le vœu soit exaucé. On préfère donner de l'argent à un mendiant assis sur les marches du temple
 A l'intérieur de l'enceinte il y a des statues assez terribles:

 Heureusement Bouddha a l'air plus calme et un peu efféminé!

 Notre guide nous raconte la légende de la vieille dame forte: "Le temple est assiégé par des ennemis. Les moines, prêts de succomber sous le nombre des assaillants, implorent Bouddha. Celui-ci se transforme en une vieille dame qui s'avance vers les lignes ennemies en portant un énorme rocher. Les guerriers sont intrigués par sa force colossale. Lorsque la vieille dame leur dit qu'elle est la plus faible de la famille et que ses fils vont arriver d'un instant à l'autre, les assaillants prennent leurs jambes à leur cou. Le temple est sauvé."
Voici une représentation cette scène ainsi que le portrait de la vieille dame. Je ne voudrais pas dire mais vu les oreilles on reconnait Bouddha!


La visite se termine.En attendant les autres, je m'assois sur une marche. Lorsqu'Andrey arrive il me tend un billet de 100 yuans. Je dois ressembler à un mendiant.
Nous rentrons de nouveau à Dali. Le vent est de plus en plus fort. Personne n'a retrouvé le sac!
Dans la banlieue, il y a énormément d’ateliers de tailleurs de pierre. Les chinois adorent les pierres sculptées pour mettre près des tombes ou simplement dans leur jardin. Ils apprécient beaucoup les menhirs. Peut être après avoir lu Astérix?
Le bus s'arrête dans une rue d'artisans et nous continuons à pied. Il y a beaucoup d'ébénistes dans les échoppes ouvertes sur la rue.


Nous pénétrons maintenant dans la rue des touristes. Il n'y a que des boutiques de souvenirs. Autant les rues des artisans étaient désertes, autant celle là est remplie de touristes, chinois évidemment.
Il y a même des jolies jeunes femmes en "costume local" qui posent avec eux.
 Andrey préfère poser avec le mouton albinos. Il a raison c'est plus rigolo.
Je cherche des cartes postales. C'est très difficile à trouver. Finalement je dégotte un magasin qui en vend. J'en achète une dizaine ainsi qu'une carte détaillée du Yunnan. Pour les timbres, je préfère demander  à notre guide de m'en procurer. Ce dernier nous emmène dans un restaurant spécial touriste très cher et quelconque. On aurait préféré un petit resto sympa!
Et voilà Dali c'est fini comme le dit la chanson. Direction Xizhou à nouveau. Nous traversons d'immenses champs de fèves. En fait ils ne sont pas immenses. C'est simplement qu'on ne voit plus la délimitation des parcelles à cause de l’exubérance des plantes.Nous croisons un cortège de mariage. Ici les rubans sur les voitures sont roses et non pas blancs. Le blanc est la couleur du deuil.
On le vérifie vite car tout près de l'hôtel nous sommes bloqués par un enterrement cette fois ci. Je prend quelques photos à la sauvette depuis le bus

Le cortège est précédé par des gens qui jettent des pétards, comme pour un mariage!. dans ce cas ce doit être pour éloigner les démons.
Et voilà, notre souhait va être exaucé. Nous allons passer la nuit à l'hôtel Linden. Comme l'autre fois notre guide nous laisse là. Il est tout juste 16h. Après avoir pris possession de notre chambre
nous retournons au village à pied. L'hôtel , ancienne demeure traditionnelle chinoise est entouré de champs de fèves.

 En chemin nous croisons encore mon véhicule favori.

Une échoppe propose des articles ménagers avec entre autre des bassines faites dans des pneus de récupération.
 Une autre propose un article qui semble très prisé des chinois: des coupes de fruits en pâte de verre. Cest très kitch.
 Nous avons un peu peur de nous perdre et regagnons l'hôtel exactement par le même chemin.
Je voudrais prendre une douche. Il n'y a pas d'eau chaude. Le gérant nous dit que pour des raisons écologiques l'eau chaude est mise à partir de 19h seulement.
Ce n'est pas grave, nous sortons  nous prélasser dans le patio à l'abri du vent. L'endroit est très zen avec un mur d'eau et des statues propices à la méditation.


Jacky en profite pour potasser les etnhies sur son guide bleu.
 Nous nous retrouvons tous pour déguster les mangues et les papayes et les mamayes comme dit Andrey. C'est lui qui les a découpées de manière fort artistique.
Voilà il est l'heure du repas du soir au restaurant de l'hôtel. C'est bizarre les plats sont quelconques et, à mon grand regret, la table n'est pas ronde. Heureusement qu'il y a les mangues que Vincent avait confiées au cuisinier pour qu'il nous les prépare.


De retour à notre chambre, nouvel essai de douche. C'est laborieux, mais après quelques minutes l'eau chaude arrive enfin. La salle de bain est assez mal foutue. Il n'y a rien pour pendre les habits. On se couche. Il y a plein de couettes, Jacky n'aura pas froid. Elle est contente.

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