Lundi 14 Mars - De Bamei à Puzhehei

Le réveil, quoique agréable a été matinal. Vers 4 heures le coq de la maison a commencé son travail. Mais ça va, nous avons bien dormi malgré Mao. Il fait un temps brumeux et doux. Vers 7h , nous buvons notre nescafé amené fort judicieusement de France. La seule boisson proposée par les chinois est du thé vert. L’eau chaude est fournie par un énorme thermos mis à notre disposition par notre hôte la veille. L’eau est encore très chaude car l’ampoule du dit thermos est en verre. Nous n’essayons même pas de prendre la douche froide qui est située au dessus des WC à la turque dans la salle de bain et qui sert en même temps de chasse d’eau.
Nous  sortons découvrir les lieux que nous n’avons pu apprécier lors de notre arrivée nocturne. Notre chambre comme celles de Vincent et Andrey ou celle de Brigitte et Annie donne dans une cour intérieure assez spacieuse.
Yang nous rejoint pour un petit déjeuner très simple puis nous partons visiter le village. Brigitte qui est, comme Andrey ou Annie une acheteuse compulsive a déjà fait l’acquisition d’une branche de bois flotté qu’elle trouve très jolie, ce qui est vrai ma foi.
Sur le balcon d'une maison des gamins magnifiques sont très intéressés par notre présence.

Plus loin nous passons sous un énorme banian aux racines impressionnantes.
Nous sortons bien vite du village par des ruelles étroites en terre battue. Il n’y a vraiment pas de place pour une voiture.
Le paysage de cette vallée entourée de montagne est tel que décrit par le poète, même si je n’ai pas lu ce dernier . Les pêchers sont en fleur et les champs de colza (blanc ou jaune) aussi. Nous sommes les seuls touristes, révolte oblige ! Nous apprécions le calme dans cette nature généreuse.
Au bord du chemin, il y a des tombes orientées comme pour profiter de la vue.
Yang nous dit qu'on choisit pour le mort le meilleur point de vue selon le principe du "Feng Shui" qui veut dire le vent et l'eau. Cet art taoïste millénaire a pour but  d'harmoniser l'énergie environnementale d'un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants, y compris les morts.
Nos pas nous mènent ensuite à la grotte qui sert de débarcadère. Comme à à l'autre extrémité, les barques sont désertes, si ce n’est un couple qui embarque pour la pêche.


Notre hôte nous dit qu'en temps normal, il y a entre 400 et 2000 touristes par jour. Aujourd'hui nous sommes les seuls. Quelle chance!
Nous resterions des jours dans ce lieu édénique comme dirait Annie, mais voyage ouvreur oblige, nous devons continuer notre route. 
Après avoir pris congé de nos hôtes nous regagnons notre minibus. Je dirais plutôt nos minibus car Yang, encore traumatisée par l’expédition de la veille, a préféré que l’on se répartisse dans deux véhicules. Sur la place du village, seul lieu accessible aux engins motorisés, les habitants tiennent une assemblée générale concernant je suppose la suite à donner à leur révolte. Nous empruntons la piste d’hier en sens inverse et en plein jour. Nous avons pendant une demie heure tout loisir d’admirer les précipices qui la bordent et l’habileté des chauffeurs à éviter les ornières ou les pierres. 
Ouf, nous revoilà au village où nous avions laissé notre bus. Il y a aujourd’hui un marché que nous nous empressons de visiter. Les vendeurs de toutes sortes (fruits, poissons chats, poules, habits, pipes à eau) sont installés de chaque côté de la rue. 


Vers 11h l’animation s’arrête, les marchands plient bagage, nous aussi direction  Puzhehei à 20Kms de Quibei, un peu plus au nord que Bamei.
C’est encore un site très prisé par les chinois car au début de l’été les étendues d’eau se parent de milliers de fleurs de nymphéas et de papyrus. Mais bon, au mois de Mars on devrait être tranquille côté foule. Espérons que les paysages soient beaux même sans les fleurs de nénuphars.
Nous revoilà sur la route dans notre minibus.On traverse  un paysage de montagne extraordinaire. Des femmes miao en costume très coloré se rendent aux champs. Les cultures en terrasse sont vertigineuses.
Il est impossible de s'arrêter car la route est étroite. On demande au chauffeur de rouler lentement pour pouvoir prendre des photos. Il fait comme s'il n'avait pas compris. La suite nous confortera dans notre opinion générale: c'est un abruti!
Lors d'un arrêt technique, on essaie d'aller aux toilettes:

Sans hésitation la majorité décide d'utiliser la nature.
Nous nous arrêtons à midi dans un restaurant  très simple mais le repas s'avère délicieux: fèves, champignons, poisson, lotus, haricots blanc pannés.

Vers 17h nous arrivons devant une étendue d'eau avec des collines en pain de sucre rognés par l'érosion. Le paysage ressemble à la baie d'Along au Vietnam.

C'est Puzhehei. Il nous faut payer un droit d'entrée. Le lieu ressemble à un parc d'attraction avec hôtels, restaurants, boutiques de souvenir, karaoké, etc. 
Nous tombons dans le piège est achetons Jacky, Andrey et moi des chapeaux chinois comme ceux que l'on voit dans les rizières. Pour le moment ils nous protègent plus de la pluie que du soleil.
Nous empruntons des barques pour nous rendre au village situé de l'autre côté de l'étendue d'eau. La traversée est agréable. Il y a des pêcheurs près des berges.
Le village est un village typique de la communauté Yi avec une maison d'hôte que nous visitons car Vincent veut la mettre dans son futur programme. Elle est certes rustique mais très accueillante. Hélas nous ne dormirons pas là mais dans le parc de loisir où nous retournons. Il commence à pleuvoir. Notre hôtel est de style soviétique, c'est à dire sans charme mais au moins les WC et la douche sont corrects. Notre vue se limite à une vague cour intérieure très étroite.
Nous trouvons pour dîner un restaurant Ouigour c'est à dire musulman. La viande proposée est à l'étal à l'intérieur.



Le menu est moyen: soupe à la menthe et à l’œuf, nouilles frites et aubergines. Il y a eu mieux!
Il est maintenant l'heure d'aller dormir, avec des boules quies pour moi car le karaoké d'à côté nous la joue plein pot.








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